À Propos

Qui sommes-nous?

L’Observatoire des inégalités raciales au Québec, c’est un groupe de réflexion, d’action de production du savoir. Il réunit plusieurs acteurs issus du milieu de la recherche et de l’action communautaire et syndicale. Il a pour mission et mandat de veiller au suivi des enjeux sous-jacents au phénomène du racisme au Québec en vue de faire avancer la lutte contre le racisme systémique. 

Mission

 « Un observatoire pour réduire les inégalités raciales et la discrimination au Québec »

L’observatoire aura comme mission;

  • Assurer une veille continue sur les disparités et les défis auxquels font face les communautés racisées non blanches, à travers la recherche et l’analyse des données probantes avec des connaissances scientifiques objectives, rigoureuses et accessibles.

  • Développer des outils de lutte contre les inégalités raciales destinés aux différents acteurs de la société québécoise afin de favoriser l’équité des chances et une pleine participation des personnes racisées.

  • Favoriser la discussion sur les inégalités raciales aux niveaux national et international

Genèse

Ce projet est né du constat de la persistance des inégalités raciales dans différents milieux et secteurs, ce qui entrave les possibilités d’une pleine participation aux personnes racisées. D’où la nécessité de mettre sur pied un Observatoire se donnant pour mission et mandat de veiller au suivi des enjeux sous-jacents au phénomène du racisme. Ce qui nous permettra de disposer d’une instance québécoise se spécialisant sur la question des inégalités raciales. Ce qui permettra de faire en sorte que le sujet ne soit pas relégué au second plan, plus particulièrement en le maintenant à l’ordre du jour des débats publics qui lui sont concomitants.  Cela nécessitera une meilleure compréhension des différentes manifestations, des causes et des processus à l’œuvre dans les mécanismes conduisant au racisme et aux discriminations dans notre société. Cela exigera aussi une diffusion du savoir qui sera constitué par cette instance auprès des différents acteurs de la société québécoise.

Le projet a été officiellement lancé le 24 mars 2021 dans le cadre de la Semaine d’actions contre le racisme (SACR). Il a été mis en place grâce l’appui inestimable de Alternatives à travers le financement du Patrimoine Canada dans le cadre de son nouveau programme d’action et de lutte contre le racisme.

Équipe

Équipe de travail
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Engagée pendant plus d’une vingtaine d’années auprès de l’organisation de solidarité internationale Alternatives, Catherine Pappas a assuré la direction générale de la Corporation de développement communautaire de Côte-des-Neiges de 2022 à 2024. Elle coordonne actuellement l’Observatoire des inégalités raciales au Québec (OIRQ).

 
Geneviève Vande Wiele Nobert
Chercheuse

 

Geneviève Vande Wiele Nobert est diplômée en études féministes (Women and Gender Studies) de l’Université de Toronto (M.A., 2023). 

Ses domaines de recherche portent sur l’héritage raciste de l’humanisme européen, l’afro-féminisme et le capitalisme racial. Elle s’intéresse particulièrement aux enjeux d’immigration, de droits des réfugiés et de discrimination sociale.

Conseil d’administration
  • Safa Chebbi
  • Victor Armony
  • Maïka Sondarjee
  • Wissam Mansour

Structure

Cet observatoire est composé de trois principales instances;

Comité de pilotage

Ce comité représente le noyau principal de décision et de coordination de l’observatoire. Il est le relais de la volonté politique et il impulse la dynamique à l’ensemble des acteurs impliqués. 

Comité opérationnel

Ce comité met en œuvre les décisions du Comité de pilotage. C’est l’instance de coordination de l’ensemble des travaux de l’observatoire. Il est composé des membres de l’équipe de la permanence (coordination, communication…) et les consultants de recherches ou tout autre besoin ponctuel.

Comité scientifique

Ce comité a le mandat d’évaluer l’acceptabilité, sur le plan scientifique, les recherches développés par l’observatoire. Il est composé par des chercheurs ayant une expertise sur des enjeux en lien avec les inégalités raciales.

Comité consultatif

Ce comité constitue une source précieuse de conseils pour l’observatoire. Il contribue également à la diffusion et la mobilisation autour de ses projets.

  1. Conseil régional FTQ Mtl métropolitain
  2. Conseil régional CSN Mtl métropolitain
  3. Centre Justice et Foi
  4. Centre des Travailleurs-es Immigrants
  5. Fédération des Femmes du Québec

FAQ

Selon la Charte des droits et libertés de la personne, la discrimination se définit comme « une distinction, exclusion ou préférence ayant pour effet de détruire ou de compromettre le droit à l’égalité ».

Comme l’affirmait la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse dans son Rapport de consultation sur le profilage racial et ses conséquences; « La discrimination est en général alimentée par des stéréotypes et des préjugés, conscients ou non, qui, en l’espèce, disqualifient ou stigmatisent des individus en raison de leur couleur, de leur apparence ou de leur appartenance, réelle ou présumée, à un groupe »[1].

[1] Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, Profilage racial et discrimination systémique des jeunes racisés, Rapport de la consultation sur le profilage racial et ses conséquences, 2011, pp. 14-15

 

Le Barreau du Québec en pose la définition suivante: «Nous entendons par racisme systémique la production sociale d’une inégalité fondée sur la race dans les décisions dont les gens font l’objet et les traitements qui leur sont dispensés. L’inégalité raciale est le résultat de l’organisation de la vie économique, culturelle et politique d’une société».

Le racisme est donc un ensemble de pratiques systémiques qui produit et reproduit objectivement des inégalités cumulatives et durables basées sur la « race ». Ce système est loin de se limiter à des actes discriminatoires isolés, il peut se manifester d’une manière organique dans une société, touchant différents secteurs à la fois tels que ; emploi, santé, justice, logement …

Aborder le racisme de manière systémique permet de tenir compte des systèmes de domination, des structures institutionnelles et des processus économiques, sociaux et politiques qui supportent et renforcent le racisme quotidien. L’analogie d’un arbre et de ses composantes (racines, troncs, branches et feuilles) est souvent utilisée pour illustrer le racisme systémique;

  • Systèmes de domination (racines): Le racisme a historiquement été alimenté par plusieurs systèmes de domination (colonialisme, suprémacisme blanc, capitalisme, patriarcat, etc.) qui ont construit une hiérarchie entre les humains basée sur une supposée supériorité raciale des uns sur les autres.
  • Idéologie et structures institutionnelles (tronc): Le racisme est soutenu par des pratiques institutionnelles racistes qui se manifestent dans les lois, les politiques, les règles et les règlements, ainsi que dans certaines pratiques médiatiques et culturelles. Ceci limite l’accès aux ressources pour les personnes et groupes racisés, restreint leur participation à la vie politique et renforce les iniquités sociales. Le racisme est également alimenté par des stéréotypes et des préjugés qui justifient et légitiment les politiques racistes.
  • Manifestations quotidiennes du racisme (branches et feuilles) : Les pratiques interpersonnelles discriminatoires et/ou hostiles sont la forme la plus visible du racisme. Nous pouvons ainsi penser, à titre d’exemple, aux agressions physiques et sexuelles, aux tentatives d’intimidation et aux insultes, au profilage racial, à la discrimination à l’emploi, etc. Le racisme est souvent réduit à cette dimension interpersonnelle en raison de sa visibilité, or celle-ci est facilitée et légitimée par les systèmes de domination ainsi que les structures institutionnelles et systèmes idéologiques, cités plus haut.

La race est une construction sociale et n’est pas une réalité biologique. Elle ne s’appuie pas uniquement sur la couleur de peau, mais aussi sur d’autres caractéristiques perçues comme la culture, la langue, les coutumes, ou la religion (comme c’est le cas avec l’islamophobie et l’antisémitisme). La racialisation est le processus par lequel certaines sociétés construisent les races comme étant réelles, différentes et inégales pour maintenir une domination sociale, politique et économique sur les groupes racialisés. Il s’agit d’un processus mouvant qui est amené à prendre différentes formes selon le contexte géographique et socio historique[1].

[1] À titre d’exemple, dans son livre « Comment les Irlandais sont devenus blancs (How the Irish Became White», Noel Ignatiev explique comment les immigrants irlandais aux États Unis à la fin du 19e siècle, sont graduellement devenus « racialement supérieurs », donc « blancs », après avoir été longtemps considérés comme « une race inférieure ». Pour plus d’information, voici la référence complète : Ignatiev, N. (1995). How the Irish Became White. New York: Routledge.

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